Une Pédagogie de l’Amour
En cette semaine dédiée aux amours quels qu’ils soient, j’ai un peu réfléchis sur la question de l’amour et la place qu’on lui laisse dans l’éducation. Quand on parle de juste distance professionnelle (quand je préfère la juste proximité mais ce sera un autre débat), d’apports théoriques, de positionnements pédagogiques… Quelle place on laisse à la spontanéité des sentiments et des émotions ? Est-ce qu’on pourrait parler d’une pédagogie de l’amour ?
On a beaucoup de mal à intégrer les sentiments dans l’accompagnement éducatif ou parental quel qu’il soit. C’est même un truc qu’on nous dit dès l’école, « Ne vous attachez pas, vous êtes des pros, il faut garantir son rôle auprès des enfants, des parents, des collègues…». Et pourtant moi je ne peux pas faire sans amour. De mon métier d’abord. Des enfants, de leurs relations entre pairs, de leurs relations aux adultes, des parents. Je suis convaincue que c’est parce que j’aime profondément ce que je fais et les personnes pour et avec qui je le fais que je le fais bien, tout à fait humblement. C’est grâce à ça que je m’investis autant, que j’arrive à me remettre en question, à toujours essayer d’évoluer. Parce que j’aime apprendre, j’aime apporter, j’aime être utile, j’aime être à l’écoute, j’aime pouvoir partager, échanger, enrichir autant que de m’enrichir de ces relations que je crée au fil du temps.
Et la pédagogie de l’amour ce serait aussi et surtout prendre en considération chacun, comme il est. Respecter le rythme de bébé c’est l’aimer en sa qualité de bébé là maintenant tout de suite, ainsi que sa physiologie, ses capacités. Et pareil pour tous les âges, toutes les acquisitions, toutes les étapes. Tu es toi, je suis moi, on trouve un équilibre ensemble. Mais je ne te façonne pas, je t’observe grandir, évoluer, t’adapter, te concentrer, te mouvoir, apprendre. C’est tellement enrichissant et apaisant. Si on a pas d’attentes, autre que celle de partager un bout de vie ensemble. Un bout de vie qui ne reviendra jamais, qui est passé, qui laisse des traces, des souvenirs. Mais qui est parti et qui est donc plus que précieux. Dont il faut prendre soin. Et quelle meilleure manière de prendre soin que d’aimer.
La pédagogie de l’amour nous permettrait de ne pas mettre de conditions à la qualité de notre accompagnement, de nos mots, de nos gestes, qui vont tellement modifier le cerveau si malléable des tout-petits. Pas la réussite, pas l’écoute exemplaire de tous nos ordres ou volontés d’adulte. Effacer les émotions négatives de notre esprit pour garantir la bienveillance de notre action. Offrir de la disponibilité, de l’empathie, ne pas avoir d’attentes, prendre le temps.
Et je suis consciente que je donne un exemple et que ceux qui m’entourent se saisiront peut-être, si elle leur parle, de cette façon que j’ai de faire et d’être auprès d’eux. Mais moi même j’évolues, je changes dans ce travail de tous les jours. Et encore une fois, j’aime profondément ça !
Je suis impatiente d’avoir vos retours sur ce post, parce qu’il me tenait vraiment à coeur. Je ne sais pas comment vous allez le recevoir. J’ai écris avec mon cœur, à votre tour !
Carmen
[…] est parfaite ! Sous le signe de l’amour, d’ailleurs si vous avez raté mon article « Une Pédagogie de l’Amour » je vous invite à aller le découvrir. J’ai rarement eu autant de retours et surtout si […]